Achille Noupeuou : « TIC-Gouv est un projet qui ambitionne d’améliorer la gouvernance dans les communes à travers l’utilisation des TIC »

Le Chef de projet TIC-Gouv à Assoal donne les détails du projet mis sur pied dans des communes du pays pour l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base à travers les TIC.

 

Qu’est-ce que le projet TIC-Gouv, et comment fonctionne-t-il ?

Le projet TIC-Gouv est un projet qui ambitionne d’améliorer la gouvernance dans les communes à travers l’utilisation des TIC. Il vise l’amélioration des conditions de vie des populations de quatre communes. Yaoundé II, Douala III, Douala V,  et la commune rurale d’Edzendouane qui se situe après Batchenga.

C’est un projet co-financé par la délégation de l’Union Européenne au Cameroun. Dans les activités, nous avons prévu de développer trois volets, un premier qui est axé sur l’accès aux services de base. Pour ce faire nous avons mis sur pied un fonds incitatif à leur amélioration évalué à 210.000 Euros (un peu plus de 137,7 millions de FCFA), pour les quatre communes. Il y a au total 21 initiatives qui sont financées à hauteur de 10.000 Euros (autour de 6,5 millions de FCFA) chacune.

 

Quelles sont les activités à mener

Ce sont les services qui sont liés à l’accès à l’eau potable, à l’éducation de manière globale, à la santé et en définitive à l’assainissement. Ce sont les quatre thèmes que le projet TIC-Gouv a retenus.

 

Qu’est-ce qui est prévus comme tâche à accomplir par thème

 Nous avons par exemple, en ce qui concerne l’assainissement, accompagné la journée d’assainissement dans la commune de Yaoundé II. Nous sommes en train de pousser les structures afin qu’elles organisent ce genre d’activité dans leur arrondissement. A Edzendouane par exemple, ce serait le jeudi comme c’est déjà le cas à Douala IIIème. A Douala V on pousse pour avoir une journée d’hygiène et d’assainissement également. Nous sommes partis de l’expérience de Yaoundé II pour mutualiser avec les autres communes. Nous avons mis sur pied une plateforme Web-SMS qui permet de mobiliser les populations à participer à ces journées de propreté. Chaque Lundi et mardi, nous leur envoyons un SMS pour les en informer.

 

Est-ce que vous suivez le déroulement et l’effectivité des activités sur le terrain ?  A Yaoundé II par exemple, le nettoyage est fait exclusivement sur les abords des grandes artères routières, à l’intérieur du quartier on ne voit rien. Avez-vous connaissance de cela ?

Ce qu’il faut dire c’est que nous ne mettons pas d’argent directement dans la journée en question. Ce que nous faisons, c’est que nous sensibilisons, nous mobilisons la population. Nous savons très bien que cette initiative est nouvelle dans la commune et pour certaines personnes.

 

Selon certains habitants de la Commune d’arrondissement de Yaoundé II les SMS ne sont pas envoyés à tout le monde. En plus, disent-ils, une fois descendus sur le terrain, ils n’ont trouvé personne pour leur indiquer le lieu du travail. Certains agents de la Mairie leur ont même avoué ne pas avoir cette information. Quel est le problème ?

Il y a un programme de descente selon les quartiers, le Maire lui-même y va ou un de ses proches collaborateurs et l’équipe communale. Ils descendent sur le terrain et ils travaillent. Nous avons les images de ces descentes, et savons que ce n’est pas la chose la mieux partagée par la population.

 

Pensez-vous comme certains qu’il y a dans ce projet un appât du gain qui mobilise certaines autorités ?

Ces activités ont commencé avant le financement. L’avantage c’est qu’avec ces fonds, il est possible d’améliorer ce qui était fait. On voudrait accompagner la commune afin d’améliorer cette manière de faire, et c’est la raison pour laquelle nous avons proposé l’adoption de la même approche aux autres communes. Ça facilite les échanges, parce que si on voit le maire en train d’enlever les ordures dans une rigole, et qu’on voit d’autres habitants en train de le faire, cela signifie qu’il y a un début de synergie. Au-delà de l’assainissement, on peut échanger sur d’autres problèmes de la commune ou de notre quartier. Il pourrait s’agir de l’accès à l’eau potable,  et d’autres problèmes que nous vivons. Pour ceux qui ne bénéficient pas encore de ces descentes, ils ont un endroit où ils peuvent se plaindre, c’est le centre d’appel que nous avons mis sur pied, vous appelez au 8183, vous êtes reçu pas un téléconseiller, et immédiatement vos problèmes sont transmis.

 

 

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