David Nkoto Emane : « Camtel aura maintenant les arguments valables pour faire face à la concurrence »

Le Directeur général de la Camtel explique les enjeux du projet Cameroon Bresil Submarine cable.

« Le Cameroun a une position confortable du fait de sa position au centre de l’Afrique, et la volonté des pouvoirs publics a toujours été de faire du Cameroun le leader de l’Afrique centrale. Et Camtel, le bras séculier de l’Etat a pour rôle de tout mettre en œuvre pour que cette volonté se concrétise en actes. C’est pour cela que nous avons pensé faire du Cameroun le hub des Tic en Afrique. Aujourd’hui nous avons plusieurs câbles sous-marins à fibre optique opérationnels, qui nous permettent d’avoir le trafic internet. Le premier câble a été construit et mis en exploitation en 2002, le SAT-3, dont Camtel a assuré la maintenance et l’exploitation de la branche qui atterrie au Cameroun. Mais, ce câble est arrivé à saturation, et nous pensons qu’il ne pourra plus tenir que cinq ans. Face à cette situation, l’Etat a acheté le point d’atterrissement  de Limbé, le câble WACS, construit par le consortium MTN. Pour des raisons de sécurité, l’Etat du Cameroun a préféré s’approprié de ce câble opérationnel depuis trois mois déjà.

Mais, au vu de l’évolution de l’utilisation d’internet au Cameroun, on se rend compte à l’évidence que ces deux câbles ne suffiront pas. L’étude que nous avons faite à Camtel nous a permis de nous rendre compte que le trafic est très important entre le Cameroun et le Nigéria, d’où la construction d’un câble qui ralliera Kribi à Lagos le NCSCS. Les travaux sont achevés depuis plus d’un mois, côté camerounais. Les travaux sont en cours à Lagos et l’exploitation pourra être effective au début du mois de novembre 2015. Le troisième câble, propriété d’Orange, puis de l’Etat du Cameroun va relier la ville de Kribi à l’Europe.

Seulement, nous avons donc fait le constat qu’aucun câble ne relie l’Afrique à l’Amérique latine, qui offre pourtant des opportunités considérables et des perspectives encourageantes. C’est ainsi que nous avons décidé de nous rallier au Brésil dans le cadre du projet Cameroon Bresil Submarine cable (CBSC). Pour financer ce projet, nous avons fait appel aux chinois. C’est ainsi qu’Eximbank of China a offert 85% des 280 milliards. Pour les 15% restant, soit 30 milliards de FCFA, China Unicom a apporté 20 milliards de FCFA, Huawei a apporté 8,5 milliards, et Camtel 1,5 milliards. Maintenant que nous avons signé ce partenariat avec China Unicom, Camtel aura maintenant les arguments valables pour faire face à la concurrence devenue très rude ».

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