Formation des jeunes : une école de formation pour les métiers des postes et communications électroniques

Dans le but de recouvrer sa vocation de pays de référence en matière de formation en postes et télécommunications, le Congo envisage de signer avec la Chine, à l’occasion du cinquantenaire de l’établissement de leurs relations, un accord pour le rétablissement de son école qui n’existe plus depuis une trentaine d’années.

Le ministre des Postes et Télécommunications, Thierry Lézin-Moungalla, l’a annoncé au cours du dialogue intergénérationnel organisé à l’occasion de la Conférence générale de la jeunesse tenue récemment à Brazzaville. Le ministre, qui a rappelé le rôle de son département au XXIe siècle, s’est engagé à aider la jeunesse à travers cette école de formation initiale et continue des métiers de postes et communications électroniques. Reconnaissant que le secteur des télécoms était un des pourvoyeurs d’emplois au Congo, il indiqué que son combat au quotidien consistait à convaincre les opérateurs existants de recruter les jeunes Congolais au lieu de faire venir des gens de l’étranger qui parfois coûtent cher. « C’est vrai, il y a beaucoup de jeunes Congolais dans les postes d’exécution, mais dès que nous disons aux opérateurs que nous aimerions bien voir des Congolais aux postes d’encadrement, ils nous répondent que les Congolais ne sont pas bien formés. L’État, à la demande du président de la République, va rétablir cette école de formation. Nous allons vous aider à travers cette école de formation initiale et continue pour que nous retirions à ces opérateurs ce prétexte-là », a indiqué Thierry Moungalla.

Abordant l’aspect du Projet de couverture nationale en télécommunications (PCN), le ministre a rappelé que le Congo était connecté au réseau à haut débit international depuis mai 2012. Le deuxième aspect est l’installation de la fibre optique terrestre sur l’ensemble du territoire national pour l’apporter dans les principales villes, les départements et les districts. « Ce réseau est aujourd’hui entre Pointe-Noire et Brazzaville, il est construit, c’est une fibre optique aérienne. La deuxième phase de ce réseau, c’est une fibre optique souterraine qui va descendre d’Ouesso jusqu’à Brazzaville, puis Pointe-Noire pour que notre réseau soit complet », a-t-il expliqué.

La troisième phase concerne les travaux de génie civil dans les villes de Brazzaville et Pointe-Noire. Cette phase permettra dans quelques mois, a annoncé le ministre, aux demandeurs d’avoir un accès à la fibre optique puisqu’il s’agit du dernier kilomètre qui est en construction. « Après ces travaux, chacun pourra constater près de chez lui qu’il y a des postes transformateurs qui vont nous permettre de relier la fibre optique avec l’énergie, avec tout ce qui est nécessaire : le téléphone fixe pour ramener la fibre au domicile de chacun ou au niveau des entreprises qui seront demanderesses », a-t-il poursuivi.

Congo-Télécom n’a pas vocation à lui tout seul à gérer la fibre optique

Selon Thierry Moungalla, la fibre optique est en réalité opérationnelle actuellement, mais le seul problème est de trouver la meilleure formule de sa gestion. D’où la nécessité de trouver des moyens juridiques pour la gérer. « Notre opérateur historique Congo-Télécom qui est un opérateur comme les autres, n’a pas vocation, lui tout seul, à gérer la fibre optique, il doit le faire en partie avec l’État et pour l’État, mais en compagnie des opérateurs privés qui pourront se créer ou qui existent. Cela surtout dans le cadre d’un consortium d’opérateurs pour que demain vous ayez accès à une fibre qui coûte moins cher, il faut que le marché soi cohérent. Un même opérateur ne peut pas être grossiste et détaillant, on ne peut pas être juge et partie, on ne peut pas avoir quelqu’un qui gère la fibre, qui fournit la capacité et qui en même temps fournit les mêmes services que ceux à qu’il fournit la fibre. »

80% de tarifs ont baissé en sept ans

Le ministre a aussi insisté sur le coût d’accès à internet. D’après lui, il est bien d’installer des technologies, mais il faut qu’elles soient accessibles à tous. Il y a quelques années, a-t-il rappelé, lorsque les gens voulaient passer un message à leurs parents de la diaspora, ils les bipaient pour qu’ils rappellent, actuellement c’est le contraire. « C’est du progrès, parce qu’en sept ans, les tarifs de télécommunications ont baissé de 80% au Congo. C’est le point essentiel parce que les infrastructures nous allons toujours les installer, mais le problème n’est pas de les installer, mais de pouvoir accéder (ceux qui ont un pouvoir d’achat faible) à ces infrastructures.Il ne faut pas que nous créions une nouvelle fracture entre les Congolais les plus riches et les Congolais les plus pauvres, il faut que l’infrastructure et la technologie soient accessibles. Ce qu’on a réussi pour le téléphone mobile avec cette baisse importante du tarif, nous allons le réaliser pour l’accès à internet. »

Source : Starducongo.com

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