Frank William Mbatchou :« Batchingou est, de façon embryonnaire, dans l’ère de l’Internet »

Le président de la Commission de communication du projet « Le Ndé en Force » montre l’importance de l’outil Internet pour la promotion de la culture du Ndé.

Depuis quelques mois, vous animez sur la toile un groupe dénommé “le Ndé en Force”. Dans certaines de vos publications, vous mettez en vitrine les atouts culturels et touristiques du village Batchingou. Peut-on dire aujourd’hui que Batchingou est entré dans l’ère de l’Internet ?

Merci pour cette opportunité que vous m’offrez en ce jour de parler de cette plateforme virtuelle et en occurrence de cette rencontre que nous préparons dans le village Batchingou. Le Ndé en force en abrégé NEFA est une association qui regroupe les fils et filles du département du NDE quelque soit l’endroit du monde où ils se trouvent, dans le virtuel comme dans le réel.

A travers ce mouvement, nous avons organisé une rencontre en 2013 à Bangoulap ainsi qu’une journée coaching et renforcement des capacités des élèves en fin de cycle secondaire des villages du département. Les préparatifs de toutes ces activités se sont faits en majorité via internet.

Peut-on dire, au regard de tout ceci, que Batchingou est rentré dans l’ère de l’Internet ?

Au regard de tout ceci, je répondrai par l’affirmatif. Oui, Batchingou est, de façon embryonnaire, dans l’ère de l’Internet. Reste plus qu’à ses enfants le faire grandir.

 

Vous annoncez notamment un grand événement en 2014. Depuis que vous avez mis en ligne ces informations, pensez-vous que l’outil Internet a permis de créer un sentiment d’appartenance chez les ressortissants de Batchingou en particulier, et du Ndé en général ?

Comme je l’évoquais, il y a quelques minutes, lors cette rencontre internationale du NEFA, il y a des membres qui viendront de l’Europe et des autres pays africains. Elle ne concerne pas seulement les ressortissants Batchingou, mais du NDE en général. J’en suis d’ailleurs une preuve. Fils Bangangté et Bazou, je suis à fond dans cet événement. Néanmoins, il ne faut pas renier le fait que depuis le choix de ce village lors de la première rencontre à Bangoulap en 2013, plusieurs fils et filles Batchingou se sont réveillés. Cela se ressent par leur implication dans le projet ainsi que leurs interventions quasi-quotidiennes dans le groupe sur Facebook. Donc, je crois, sans risque de me tromper, qu’il y a un renforcement du sentiment d’appartenance entre les ressortissants du village. C’est une bonne chose. Mais s’il converge davantage vers le département en général, c’est encore mieux.

 

Qu’est-ce qui vous a incité à utiliser l’outil Internet dans la promotion de la culture du Ndé et de Batchingou ?

La raison principale est la délocalisation des différents membres dans le monde. Pour se rapprocher facilement et de façon moins coûteuse que les appels téléphoniques, il n’y avait que l’outil Internet pour le faire et en occurrence les réseaux sociaux pour partager cette connaissance et cette promotion de la culture Batchingou et du département du NDE en général.

 

Y a-t-il d’autres projets de ce village qui vont bénéficier d’une promotion sur Internet ?

Bien évidemment. Vous êtes sans ignorer qu’au mois de novembre, il se tiendra la 10 ème édition du Festival des Arts et Culture Nga’Chu (Ce nom est tiré d’un condiment de base du Nkui qui n’est cultivé qu’à Batchingou). On utilisera Internet pour le promouvoir. Ce sera d’ailleurs une grande première pour ce festival lancé en 2003. En dehors ça, on essayera, au sein du NEFA, de voir les autres activités qui bénéficieront également de l’outil internet. En plus de ça, il y a d’ores et déjà la deuxième édition du coaching et renforcement des capacités des élèves  en fin de cycle secondaire des villages du département qui se tiendra en 2015 qui bénéficiera énormément d’une promotion sur Internet. De toutes les façons, vous serez informés en temps opportun.

Propos recueillis par Frégist Bertrand

 

Lire aussi :

Le département du Ndé en force sur Facebook

Création de contenus éducatifs numériques: où en est l’Afrique?

Aucune langue camerounaise présente dans le répertoire linguistique de Google Mail

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