Laura Yuégo : « Encourager et investir dans l’innovation africaine »

La représentante du Prix de l’innovation africaine à la Fondation de l’innovation africaine donne les spécificités de cette édition 2015 du PIA.

Vous venez de procéder au lancement du Prix de l’innovation africaine. Pourquoi avoir choisi le Cameroun pour le faire?

Le Cameroun  c’est mon pays, mais ce n’est pas la principale raison qui a motivé ce choix. Le Cameroun a été choisi pour deux raisons principales. La première tient aux statistiques que le Cameroun a enregistré jusqu’ici depuis la première édition de cette compétition en 2012.

Pour parler de chiffres, lors de la première édition, nous avons reçu seulement 22 candidatures camerounaises. Compte-tenue de ce score, et compte tenu du fait qu’à la Fondation pour l’innovation africaine, nous sommes conscients du potentiel qui existe au Cameroun, et de la position particulière qu’occupe le Cameroun en Afrique Centrale, nous avons pris la décision à la fondation de placer le Cameroun sur la liste des pays prioritaires pour lesquels nous allons engager des actions de sensibilisation massives.

Quel est l’objectif du Prix ?

L’objectif c’est d’encourager et de récompenser les innovateurs africains, qui connaissent les problèmes des africains, et qui ont trouvé des solutions africaines à leurs problèmes. Des solutions qui ont un potentiel de marché, parce que l’enjeu est également économique, au-delà de la récompense. Donc le PIA c’est un appel qui est lancé à toutes les parties prenantes de l’innovation. Les innovateurs en premier lieu, mais également les institutions publiques. Les bailleurs de fonds, les investisseurs privés…c’est un appel pour une mise à contribution de nos efforts pour encourager et investir dans l’innovation africaine.

Le secteur des TIC semble lésé. Nous avons rencontré des innovateurs camerounais qui affirment avoir déjà participé à plusieurs reprises, sans pour autant être sélectionnés. Qu’est-ce qui peut justifier cela ?

Plusieurs raisons peuvent en effet l’expliquer. Soit des défauts au niveau du dépôt des dossiers. Il y a des candidats qui téléchargent le formulaire, le remplissent au stylo, le scannent et l’envoient. Les dossiers comme ceux-ci courent toujours le risque d’être rejetés. Il y en a qui ne remplissent pas  bien leur formulaire. Il y en a aussi qui n’ont pas de documents permettant de justifier la  paternité de leur innovation, ou encore de lettre d’un professeur, d’un chercheur ou tout simplement d’une personnalité qui confirme l’utilité de cette innovation pour l’Afrique.

Mais pour cette édition, nous avons apporté une innovation. Tous les candidats qui enverront leurs dossiers tôt, pourront se faire accompagner par le secrétariat du PIA. Notamment lorsque certaines informations essentielles sont requises, ou lorsque certaines pièces pourraient manquer. L’objectif pour nous ce n’est pas de sélectionner, mais de permettre à tous d’avoir les mêmes chances que les autres.

En tant que Camerounaise, quelle lecture faites-vous du secteur de l’innovation au Cameroun, particulièrement  dans le secteur des TIC ?

Vous avez observé qu’on a présenté Arthur Zang, l’inventeur du Cardiopad au cours de la cérémonie. Je vais me répéter, nous sommes conscients du potentiel camerounais dans tous les domaines. C’est justement ce qui justifie notre présence ici au Cameroun.

 Propos recueillis par Frégist Bertrand

 

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