Avec la nouvelle version du Système informatique de gestion intégré des personnels de l’Etat et de la solde (Sigipes 2), il n’y aura plus de travailleurs fantômes ou absentéistes, d’après Jeanne Eba’a Zibi, conseillère technique N°2 au ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative.
Elle explique dans une interview accordée au quotidien Cameroon Tribune qu’un comité de nettoyage est mis en place. Celui-ci fonctionne avec des membres de tous les autres départements ministériels du pays. « Chaque année, le comité se réunit pour voir qui est fonctionnaire au travail et qui ne sont pas au travail. Il y a des fonctionnaires qui voyagent à l’étranger et qui continuent à gagner leur salaire de la fonction publique », dit-elle.
Par le passé, rappelle-t-elle, le système de dénonciation était vertical. Ce sont les patrons qui dénonçaient leurs collaborateurs. Problème : c’est cette hiérarchie qui refuse de dénoncer les noms des travailleurs soupçonnés d’absentéisme. Avec le nouveau système, « tout travailleur de la Fonction publique peut dénoncer l’existence de ceux qui gagnent un salaire mensuel, mais pas à leur devoir poste ».
Elle se réjouit de cette méthode qui semble porter ses fruits. « Chaque année, lorsque le comité de nettoyage au ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative se réunit pour évaluer leur travail, il y a toujours un bon nombre de travailleurs fantômes qui sont dénoncés », affirme-t-elle.
D’après la réglementation, rappelle-t-elle, lorsqu’un travailleur absentéiste ou fantôme est dénoncé, la procédure initiale consiste à couper son salaire. Celui-ci est par la suite amené à rembourser tout l’argent gagné.
Sigipes II entrera définitivement en service dès l’année prochaine (2016). Ce système devrait être un assemblage entre l’opération Antilope et Sigipès I. Antilope était le système d’informatisation des salaires des fonctionnaires et Sigipes gérait le fonctionnement des carrières des agents de l’Etat.
