Après les objets connectés, des « hommes connectés »

En technologie ou en électronique, la mode aujourd’hui ce sont les objets connectés. Plus tard, le monde va probablement entrer dans l’ère des êtres ou des « hommes connectés ». Avec une mini puce insérée dans son corps ou fixée sur une partie de son corps, un homme pourrait par exemple recevoir sur son smartphone des notifications ou même ressentir de fortes émotions dès lors qu’il se rapproche d’une autre personne qui a les mêmes centres d’intérêt que lui, les mêmes hobbies que lui, ou encore les mêmes problèmes de santé que lui.

Cette puce pourrait même provoquer de fortes émotions à la personne connectée, la conduisant à tomber amoureuse de la personne inconnue (également dotée de cette puce ou d’un smartphone où sont enregistrées ses préférences). Cela parce qu’elles partagent plusieurs points en communs ou ont signifié au préalable leurs préférences.

De même, ces êtres connectés pourraient facilement communiquer avec les objets connectés. Par exemple, un « homme connecté » pourrait allumer son téléviseur rien que par la pensée ou par la parole, choisir sa chaîne préférée rien qu’en pensant à elle. La porte de sa maison ou la portière de sa voiture pourraient s’ouvrir dès qu’il s’en approche et pense à cela. Etant dans son bureau, il pourrait décider d’allumer ou d’éteindre ses appareils à la maison. Bref, un nouveau monde.

Ceux qui ont été à Las Vegas aux Etats-Unis du 5 au 10 janvier 2014 au très couru show de l’électronique baptisé Consumer Electronics Show (CES) 2014 ont sans doute eu une nouvelle vision de la vie avec les objets connectés qui y ont fait leur show. En effet, le concept d’appareils « intelligents » ou encore « smart », dotés des facultés de communication avec les smartphones ou avec les humains représente un potentiel fantastique.

Une voiture sans volant qui répond aux seuls mouvements des pilotes (Toyota FV2 Future Mobility) ; des écrans incurvés donnant un autre relief à l’image ou ceux de la technologie « 4K », une définition ultra-haute présentant des images d’une qualité quatre fois supérieure (Samsung) ; un bracelet qui mesure l’exposition au soleil (June du Français Metamo) ; des tablettes et smartphones Sony étanches exposés dans de l’eau ; des écrans, des frigos et bien d’autres objets qui communiquent avec les smartphones (Samsung) ; un lit connecté qui surveille vos habitudes de sommeil (Sleep Number) ou encore, plus spectaculaire, une brosse à dents connectée à Internet qui permet de savoir si l’on a bien brossé ses dents (Plover de la jeune start-up française Kolibree) ; les participants ont découvert des nouveautés qui vont sans doute changer les habitudes. Des produits dont la plupart seront commercialisés dès cette année 2014.

Au-delà du matériel

En général, les participants ont vu des objets autres que les ordinateurs, les smartphones et les tablettes connectés à Internet pour faciliter la vie et la rendre plus agréable. Et les ambitions des start-up plus provocatrices et grands groupes électroniques plus prompts à investir dans l’innovation ne s’arrêtent pas là. « Je ne pense pas que vous puissiez dominer le marché en vous focalisant continuellement sur les matériels et les logiciels. Les besoins des consommateurs sont en train de changer avec l’évolution du temps », a confié au Wall Street Journal Kwon Oh-hyun, le directeur général de Samsung Electronics, présent à ce show de l’électronique. Un discours qui rime avec les exhortations du PCA de Samsung, Lee Kun-hee. Dans son discours du nouvel an, ce dernier a demandé aux employés d’étendre leur pensée au-delà du matériel.

Avant ces « hommes connectés », le Coréen Samsung travaillait déjà sur une maison intelligente où tous les appareils pourraient communiquer avec un smartphone, simplifiant davantage la vie quotidienne à domicile. Tout cela est bien beau, mais comporte aussi un risque. Car les compagnies d’assurances pourraient scruter vos vies avec ces outils connectés, tout comme des pirates et autres bandits pourraient prendre le contrôle de vos objets connectés. Comme cet informaticien qui affirme avoir pris le contrôle d’une TV connectée et dotée d’une webcam. Ouf ! Le challenge sera donc celui de la sécurité. A défaut, s’abstenir d’utiliser ces outils connectés. Je n’imagine pas ce qui pourrait se produire si un pirate prenait le contrôle d’un « homme connecté » !

Par Beaugas-Orain Djoyum, rédacteur en chef de Réseau Télécom

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