Cameroun: Minette Libom Li Likeng à la rencontre de Philémon Zoo’ Zame, David Nkoto Emane et d’Ebot Ebot Enaw

(TIC Mag) – Suite à la perception grandissante du grand public sur la dégradation progressive de la qualité de services des opérateurs de communication électronique au Cameroun, le gouvernement s’est fixé comme objectif d’entreprendre toute action nécessaire en vue de remédier à cet état de fait. Il a donc mandaté en mars 2017 le cabinet suédois Cybercomm Group afin que ce dernier réalise le tout premier audit de qualité dans ce domaine au Cameroun, audit restitué le 27 octobre 2017 dans la salle de conférences du ministère des Postes et Télécommunications.

L’étude a présenté un état des lieux assez accablant confirmant le non-respect des cahiers de charge par les différents opérateurs, dû principalement à l’insuffisance de l’investissement par rapport à l’accroissement du nombre d’abonnés, conduisant à des lacunes techniques et un dimensionnement des infrastructures non adéquat. D’où les lourds désagréments que subissent les consommateurs. Mais au lieu de sévir, le gouvernement a pris l’option d’accompagner les opérateurs dans le processus de mise en place des mesures correctives et a fixé un délai de six mois pour ce faire.

Proche de ces délais, la ministre Minette Libom Li  Likeng a ainsi entrepris une descente sur le terrain afin de rencontrer les différents acteurs concernés et constater par elle-même quelles sont les avancées et ce qui reste à faire, avant la séance d’évaluation officielle après laquelle l’Etat pourrait décider de recourir à des sanctions. Et malgré un début de réformes assez timide, la ministre se montre optimiste : « le gouvernement a donné six mois aux opérateurs pour qu’ils intègrent la liste de corrections que l’audit a permis de formuler.  Entre temps ils nous ont envoyé des rapports qui évaluent l’avancement de l’intégration de ces corrections. C’est sûr qu’au début on a un peu trainé mais au vu des échéances qui arrivent, j’ai voulu me rassurer que tout le monde se mette au travail », a-t-elle déclaré au terme de sa tournée de ce 26 avril qui a débuté à la Camtel, opérateur historique (dirigée par David Nkoto Emane), puis l’Antic, l’Agence nationale chargée de la sécurité du cyberspace (dirigée par Ebot Ebot Enaw) et enfin l’Art, l’Agence de régulation des télécommunications (dirigée par Philémon Zo’o Zame).

Le choix de ces trois structures a été déterminé par le fait qu’elles sont celles qui fixent les modalités de déploiement de tous les autres acteurs du secteur et le gouvernement veut se montrer bienveillant et à l’écoute des difficultés et obstacles que ces institutions ont rencontrés sur le chemin de la mise en pratique des recommandations, mais tient à rappeler que ceux qui ne se mettent pas au pas n’échapperont pas aux sanctions : « Tout le monde est vraiment engagé pour que ces services soient finalement améliorés, mais nous allons aller jusqu’au bout du suivi, et quand nous auront laissé assez de temps, ceux qui n’auront pas engagé des actions seront sanctionnés», a affirmé Mme la ministre, avant d’informer la presse de la tenue dans les prochains jours d’un atelier de pré-évaluation qui concernant l’ensemble des acteurs concernés.

Par G.M.

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