Cameroun : Selon la Conac, MTN, Orange et Camtel doivent 176 M de F.Cfa à l’Etat

(TIC Mag) – La Commission nationale anticorruption (Conac) a présenté ce 19 décembre 2016 le rapport de sa mission de contrôle effectuée auprès des opérateurs de la téléphonie mobile exerçants sur le marché camerounais. Un rapport essentiellement à charge pour les opérateurs Mtn, Orange et Camtel. Dans son rapport, la Commission présidée par Garga Haman Adji (photo) relève que des irrégularités, des malversations financières, des documents non conformes à l’esprit des lois et des conventions ont fait leur nid dans le secteur de la téléphonie mobile au Cameroun.

Au total, la Conac estime que les opérateurs Mtn, Orange et Camtel doivent payer à l’Etat la somme de 176 milliards de FCFA. Une somme qui représente le cumul des différentes taxes et redevances impayées par ces trois opérateurs, en plus de l’exercice des pratiques non autorisés comme les jeux de hasard via les téléphones portables.

Laxisme du régulateur télécoms

Après la Ligue camerounaise des consommateurs, c’est aussi au tour de la Commission nationale anticorruption (Conac) de dénoncer le laxisme du régulateur camerounais, l’Agence de régulation des télécommunications (ART). Après avoir publié son rapport à charge contre les opérateurs de la téléphonie mobile exerçants au Cameroun, la Conac épingle les bras séculiers de l’Etat dans les Télécoms, qu’elle accuse de complicité ou alors de négligence.

Dans son rapport, la Commission pointe un doigt accusateur sur le ministère des Finances et l’Agence de régulation des Télécommunications. D’après Garga Haman Adji qui a présidé cette commission, toutes les dérives qui ont été observées n’auraient jamais pu ne pas être sanctionnées si les règles avaient été appliquées dans toute leur rigueur : « Il y a eu un laxisme, soit de la part des opérateurs, soit des services publics, soit des deux », explique Garga Haman Adji.

La Conac en profite également pour rappeler à l’ART que son rôle n’est pas simplement de réguler, mais également de sanctionner à chaque fois que le besoin se fait sentir : « La régulation c’est l’application des textes. Ce qui veut dire que s’il faut sanctionner, s’il faut contrôler, on contrôle par rapport aux dispositions légales qui existent. En cas de dérive, on applique simplement ce que la loi prévoit à cet effet, et sans états d’âmes », ajoute Garga Haman Adji.

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