Coupure d’Internet au Cameroun : Un Collectif demande aux candidats à la présidentielle française de prendre position

(TIC Mag) – Presque trois mois après la coupure d’Internet le 17 janvier 2017 dans les régions camerounaises du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, un Collectif de personnalités et d’organisations de la société civile ont adressé une lettre ouverte aux candidats à l’élection présidentielle française de 2017 et les invite à adopter une position ferme sur la question et de promettre qu’une fois élu, ils feront de l’interdiction des coupures Internet déjà récurrente sur le continent une de leurs priorités.

« Mesdames, Messieurs les candidats à l’élection présidentielle française, Nous vous écrivons afin de solliciter de votre part une prise de position claire sur une situation préoccupante dans un pays ami et allié de la France. Depuis le 17 janvier 2017, deux régions du Cameroun, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, sont totalement privées d’Internet : l’accès à la bande passante internationale y est coupé…. Nous observons en effet depuis 2015 une augmentation inquiétante du nombre de coupures Internet, utilisées par les gouvernements pour museler les peuples, particulièrement en Afrique dite francophone : en 2016, la République du Congo, la République démocratique du Congo, le Gabon, le Tchad, le Mali ont suspendu l’accès à Internet, ou bloqué les réseaux sociaux », explique les signataires.

Dans la suite de sa lettre, le collectif qualifie la coupure d’Internet dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun de « violation par le gouvernement du droit International sur la liberté d’expression, la liberté d’association, le droit à l’information et la liberté de la presse. Depuis la coupure Internet, les autorités camerounaises ont multiplié les arrestations, notamment d’avocats et de journalistes ».

Pour finir, le collectif pose trois questions aux candidats : « En tant que candidat à l’élection présidentielle française, quelle est votre position sur la coupure Internet qui est imposée depuis plus de deux mois aux régions anglophones du Cameroun ? Que peut faire la diplomatie française pour prévenir et empêcher les atteintes à la liberté d’expression, d’association, à la liberté de la presse et au droit à l’information sur Internet ? Vous engagez-vous à mettre en priorité la protection des droits humains, et en particulier l’expression de ceux-ci dans l’espace cybernétique, dans vos rapports avec les pays amis et alliés en Afrique ? »

Notons que parmi les signataires de cette lettre ouverte, on retrouve 15 organisations et  13 personnalités dont la camerounaise Julie Owono (photo) de l’ONG Internet sans frontière, ou encore le tchadien Abdelkerim Yacoub Koundougoumi, militant tchadien, réfugié politique en France et William Bourdon, avocat, président de la Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique.

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