(TIC Mag) – Alors que le bitcoin prend de plus en plus de l’ampleur aux Etats-Unis et dans certains pays européens, elle semble susciter bien de réticences sur le continent africain. Après le Maroc et le Ghana, c’est au tour de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (Bceao) de clairement se positionner contre, via Tiemoko Meyliet Koné (photo), le gouverneur de la BCEAO qui a fait savoir que cette monnaie électronique ne sera pas utilisée dans la zone UEMOA : « Pour nous, une monnaie a obligatoirement, à un moment, une contrepartie et, cette contrepartie, il y a quelqu’un qui la garantie. Si ce n’est pas le cas, ce n’est pas quelque chose de contrôlable et nous ne pouvons donc pas la conseiller à nos populations », explique Tiemoko Meyliet Koné.
Juste avant l’UEMOA, c’était également aux tours du Maroc et du Ghana de rejoindre dans cette interdiction formelle la Bolivie, l’Équateur, le Népal et la Chine. Une interdiction justifiée par le Maroc par « l’absence de protection règlementaire pour couvrir les pertes en cas de défaillance des plateformes d’échange ; l’absence d’un cadre juridique de protection spécifique des usagers de ces monnaies en rapport avec les transactions effectuées, surtout en cas de vol ou de détournement ; volatilité du cours de change de ces monnaies virtuelles contre une devise ayant cours légal; cours pouvant varier fortement à la hausse comme à la baisse, en très peu de temps, de façon imprévisible ; utilisation de ces monnaies à des fins illicites ou criminelles, notamment le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ; non-respect des réglementations en vigueur, en particulier celles ayant trait aux marchés des capitaux et à la législation des changes », tel que le précisait un communiqué conjoint du ministère marocain des Finances, la Banque Centrale et l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), rendu public le 21 novembre 2017.
Ecrit par TIC Mag
