La biométrie effet de mode aux enjeux sécuritaires grandissants

TIC Mag publie la chronique de Jean Priso, le PDG du cabinet Genestar Technologies, au sujet de la percée de la biométrie en Afrique.

La BIOMETRIE, c’est la technologie qui permet de mesurer et de définir les éléments biologiques, comportementaux ou physiologiques (Empreintes digitales – Forme de la main – Visages – Iris – Rétine – Voix – Réseau veineux – Signatures dynamiques – Frappe au clavier …)  Uniques et propres à chaque individu. Ce qui implique le besoin de s’assurer de l’identité des individus. Afin de se protéger contre la fraude et l’usurpation des identités.

 Cette technologie d’authentification et d’identification étant une véritable alternative, est en pleine évolution, dû au besoin croissant de sécurité dans les différents domaines de notre quotidien.

Si nous nous en tenons à cette définition, il va de soi que la BIOMETRIE ne saurait se limiter à un effet de mode et que ses fondements reposent sur la résolution des problèmes sécuritaires des individus.

L’industrie de la biométrie connait une très forte croissance et les équipements biométriques sur le marché doivent aujourd’hui plus que par le passé, faire l’objet d’une sélection et analyse particulière concernant les programmes gouvernementaux en Afrique.

Le matériel biométrique devenant banal pour sa production par certains fabricants qui ne se soucient guère de la qualité, il est urgent pour les organismes gouvernementaux de faire appel à des experts, afin d’évaluer au mieux le matériel proposé ou offert à l’effet  de la qualité sur l’efficacité de la mission. Le prix ne devrait plus être l’indicateur de choix pour le matériel biométrique. D’après CR0SSMACTH: LPTA (Lowest price technically acceptable) is never appropriate for biometrics.

Le coût des technologies biométriques implique un rendement de qualité qui à défaut  fait courir des risques énormes pour la suite et la pérennité des projets.

Pourquoi les inquiétudes sur la qualité des équipements concernant les projets gouvernementaux ?

Des mesures de qualité d’images existent .Certains périphériques produisent des images de haute résolution qui permettent de faire un meilleur rapprochement  par rapport à l’identifié, c’est-à-dire l’algorithme de base de données correspondrait mieux à une image de bonne qualité  tandis que d’autres produisent des images de faible résolution qui génèrent des taux d’erreurs élevés par des faux négatifs ou des fausses identifications.

La qualité de ces images d’empreintes digitales est mesurée par un indicateur développé par le National Institute of Standards and Technology (NIST).

Un rapport de l’Institut national de la justice Américaine du bureau fédéral d’investigation sur la base de l’annexe F de EBTS 10 (Electronic biometric transmission spécifications) indique que la différence d’une qualité d’image est tributaire d’une bonne ou mauvaise identification.

Jean Priso, PDG du cabinet Genestar Technologies
Jean Priso, PDG du cabinet Genestar Technologies

Plus encore, un lecteur biométrique de qualité inférieure produirait une quantité d’erreurs assez significatives où les empreintes digitales mal identifiées donneraient des résultats avec de faux rejets. Cela signifie qu’un criminel ou  un terroriste pourrait échapper au filet de sécurité, qu’une personne pourrait voter à la place d’une autre, ou qu’une personne non autorisée pourrait avoir accès à un site sécurisé et dérober des informations sensibles. LA BIOMETRIE ETANT UTILISEE DANS LES SCENARIOS DE HAUTE SECURITE, TOUT  DECALAGE AURA DES INCIDENCES PARTICULIEREMENT GRAVES.

La biométrie comprend deux phases importantes dans le processus : La phase de la collecte des données qui est indispensable à la phase de traitement. Pour le cas d’établissement de listes électorales ou des CNI, Il va de soi que si la qualité des images est mauvaise, le logiciel de gestion des doublons AFIS (Automated fingerprint identification system) sera de moindre qualité et source de litiges.

Il est recommandé aux responsables chargés de conduire les projets d’identification dans nos pays africains, d’être plus regardants sur la qualité du matériel biométrique, de se référer aux recommandations et certifications des institutions crédibles comme le FBI, NIST… pour des projets aussi délicats tels que les CNI, les listes électorales, le contrôle aux frontières et dans les aéroports.

 Ce qui nous évitera de vivre les expériences douloureuses des établissements financiers où on chiffre des pertes en millions de dollars chaque année et dans lesquels la biométrie tend à devenir le moyen le plus sûr de paiement du futur.

Par Jean Priso, PDG du cabinet Genestar Technologies


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